Une collaboratrice du Laboratoire CinéMédias, Annaëlle Winand, en vedette dans un article d'UdeM Nouvelles

Repen­ser les archives grâce au cinéma

UDEMNOUVELLES | LE 28 NOVEMBRE 2024 | VIRGINIE SOFFER

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De la pel­li­cule en décom­po­si­tion, de l’émulsion qui gré­sille, des pixels qui se fondent les uns dans les autres, des signes de déma­gné­ti­sa­tion, des col­lages humo­ris­tiques et des contextes réin­ven­tés sur­gissent des figures issues d’un pas­sé indé­ter­mi­né. Autant d’images en mou­ve­ment qui se révèlent aux spec­ta­teurs et spec­ta­trices sous une forme sou­vent expé­ri­men­tale, non fic­tion­nelle, non tra­di­tion­nelle et non linéaire, jouant sur la forme et le fond ciné­ma­to­gra­phique. Ces images ont en com­mun une chose : elles sont recon­nais­sables comme autant de traces du pas­sé, rema­niées à tra­vers dif­fé­rentes tech­niques et réunies sous un genre de ciné­ma appe­lé “réem­ploi”. Il s’agit de pra­tiques qui consistent en la réuti­li­sa­tion d’images en mou­ve­ment pré­exis­tantes dans la créa­tion d’une nou­velle œuvre », écrit Annaëlle Winand, pro­fes­seure à l’École de biblio­thé­co­no­mie et des sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Mont­réal, dans Aux marges de l’archivistique : exploi­ta­tion des archives et ciné­ma de réem­ploi. 

Ce sont ces pra­tiques adop­tées par les cinéastes que la pro­fes­seure en archi­vis­tique explore dans son livre. En étu­diant ces uti­li­sa­tions des archives en marge de l’archivistique clas­sique, elle invite à renou­ve­ler le dis­cours sur cette discipline.


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Annaëlle Winand est pro­fes­seure à l’École de biblio­thé­co­no­mie et des sciences de l'information (EBSI) de l'Université de Mont­réal, membre du Groupe de recherche sur l’avènement et la for­ma­tion des iden­ti­tés média­tiques (GRAFIM) et elle a été inves­tie dans les tra­vaux de TECHNÈS - Ency­clo­pé­die rai­son­née des tech­niques du ciné­ma, pen­dant son doc­to­rat en sciences de l’information à l'EBSI. Ses recherches se concentrent sur l’impensé archi­vis­tique, les archives alter­na­tives et de com­mu­nau­tés. Elle est par ailleurs res­pon­sable des pro­jets de recherche Les archives « pri­vées » du Qué­bec : objets, acteurs et actrices, lieux et pra­tiques (CRSH) et Impen­sé et exploi­ta­tion : élé­ments pour repen­ser l’archivistique qué­bé­coise (FRQSC), ain­si qu’activement impli­quée dans le pro­jet Cadavre exquis : ouvroir de ciné­ma poten­tiel. Elle est éga­le­ment co-res­pon­sable du Groupe inter­dis­ci­pli­naire de recherche en archi­vis­tique (GIRA) avec la pro­fes­seure Anne Klein.

Appre­nez-en plus sur le par­cours et les pro­jets d'Annaëlle Winand, sur sa page sur le site Web de l'EBSI.