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9/06/2022 - 17ième conférence internationale Domitor

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Description

17ème confé­rence inter­na­tio­nale Domi­tor, Culpe­per, Vir­gi­nie, 9-12 juin 2022 - Main­te­nant entiè­re­ment en ligne

Copy­right, droits d'auteur, licences : Qui pos­sède le droit de copier des films, et com­ment ces droits d'auteur façonnent-ils l'accès à d'autres sphères de la démo­cra­tie et de la culture ? Dans divers contextes natio­naux, le droit légal de copier, de dis­tri­buer et d'exposer des films a été aus­si impor­tant que les bre­vets pour le déve­lop­pe­ment de l'industrie ciné­ma­to­gra­phique. Le pira­tage était éga­le­ment très répan­du à l'époque et a sans doute contri­bué au déve­lop­pe­ment rapide d'une indus­trie ciné­ma­to­gra­phique inter­na­tio­nale. Les pro­ces­sus bureau­cra­tiques du droit d'auteur ont pro­duit des enre­gis­tre­ments d'œuvres qui n'existent plus aujourd'hui. D'autres droits étaient éga­le­ment en jeu. La ques­tion des droits de repré­sen­ta­tion dra­ma­tique ou d'adaptation d'un texte à l'écran. Le droit d'être fil­mé, ou de ne pas être fil­mé, impli­quant des ques­tions de vie pri­vée et de publi­ci­té non dési­rée. Et, bien sûr, ces droits n'étaient pas acces­sibles à tous, mar­qués qu'ils étaient par des dif­fé­rences de race, d'ethnie, de classe, de sexe, de sexua­li­té et de natio­na­li­té qui conti­nuent à en res­treindre l'accès aujourd'hui.

Cette confé­rence aborde la ques­tion des droits dans ce pay­sage diver­si­fié de la pro­prié­té, de la copie, du pira­tage et de la vie pri­vée dans les débuts du ciné­ma. Nous pou­vons pen­ser aux défis fami­liers aux­quels les fabri­cants ont été confron­tés en essayant d'appliquer le "droit d'auteur" à la nou­velle mar­chan­dise qu'était le "film", aux marques et aux guerres de bre­vets, ain­si qu'à la pre­mière recon­nais­sance des "œuvres ciné­ma­to­gra­phiques" lors de la Conven­tion de Ber­lin de 1908. Mais quelles autres his­toires natio­nales et locales reste-t-il à racon­ter ? Qui les droits de copie ont-ils pro­té­gé et légi­ti­mé dans les pre­mières décen­nies du ciné­ma ? Qui a béné­fi­cié du vide juri­dique, et qu'est-ce que l'absence de droit d'auteur a per­mis en termes de créa­tion ? Qui a été mar­gi­na­li­sé ou pri­vé de son pou­voir par ces pro­tec­tions ? Que signi­fiaient les ques­tions des droits d'auteur pour les cinéastes et les inter­prètes afro-amé­ri­cains ou pour les cinéastes au-delà de l'Europe et de l'Amérique du Nord ? Et com­ment pou­vons-nous ouvrir le sujet à de nou­velles façons de pen­ser l'histoire du ciné­ma dans le contexte d'autres luttes, telles que la rela­tion entre les droits de citoyen­ne­té et la poli­tique de repro­duc­tion sociale (tra­vail domes­tique, mater­ni­té, soins aux enfants) ?

Avec des pré­sen­ta­tions de

  • Joël Leh­mann (Uni­ver­si­té de Mont­réal), "Le Sacre d'Édouard VII (1902) : un ren­ver­se­ment de pers­pec­tive" (Alum­ni du Labo­ra­toire CinéMédias)
  • Abou­ba­kar Sano­go (Car­le­ton Uni­ver­si­ty), "An Afri­can Pio­neer of Cine­ma : Albert Sama­ma Chik­ly" (co-cher­cheur de TECHNÈS)