Imaginaires des techniques cinématographiques (1925‑1932)

Par Karine Abadie

Le ciné­ma existe par une série d’opérations méca­niques et tech­niques réa­li­sées dans le but de pro­po­ser à un public un pro­duit fini, fixé sur un sup­port et com­pris par les créa­teurs et les spec­ta­teurs comme étant une oeuvre d’art. Mais cette dimen­sion tech­nique, tout en étant l’objet d’une fas­ci­na­tion, consti­tue aus­si un repous­soir pour ceux qui refusent d’admettre l’association entre ciné­ma et art. Que cache en fait ce terme para­pluie de «  tech­nique  », uti­li­sé de manière impré­cise dans une plu­ra­li­té de contextes dis­cur­sifs ? En nous pla­çant du point de vue des dis­cours, nous inter­ro­ge­rons com­ment des ima­gi­naires des tech­niques ciné­ma­to­gra­phiques se construisent dans les pages de quatre revues fran­çaises spé­cia­li­sées – Ciné­maCiné­ma­ga­zineCinéa-Ciné pour tous et Pho­to-Ciné – entre 1925 et 1932, des années riches en bou­le­ver­se­ments. Les arrêts pro­po­sés dans ce livre mon­tre­ront la construc­tion d’un ima­gi­naire plu­riel, com­po­sé de mani­fes­ta­tions et de motifs révé­lant les poten­tia­li­tés du cinéma.