Animation sur pellicule à l’ONF

Sous la direction de Jean-Baptiste Massuet

Là où le des­sin ani­mé « tra­di­tion­nel » rap­pelle, dans sa logique de méca­ni­sa­tion, le fonc­tion­ne­ment d’une camé­ra – et par méto­ny­mie l’industrie ciné­ma­to­gra­phique dans son ensemble –, l’animation sur pel­li­cule pro­pose de se pas­ser entiè­re­ment de cet arte­fact méca­nique. Les ani­ma­teurs fai­sant usage de cette tech­nique tra­vaillent en effet à même la pel­li­cule, gra­vant ou pei­gnant pho­to­gramme par pho­to­gramme les élé­ments consti­tuant l’image et le mou­ve­ment des­ti­nés à appa­raître au moment de la pro­jec­tion. Cette approche contes­ta­trice, qui per­met au réa­li­sa­teur d’être le seul maître d’oeuvre de sa créa­tion, est for­te­ment asso­ciée au stu­dio d’animation de l’Office natio­nal du film du Cana­da (ONF), connu pour sa vision beau­coup plus arti­sa­nale qu’industrielle. Abor­der l’animation sur pel­li­cule, c’est donc s’interroger sur la manière dont cette tech­nique sus­cite une adap­ta­bi­li­té qui lui semble intrin­sèque, et que le stu­dio de l’ONF a contri­bué à ins­ti­tuer dans son rap­port à l’invention constante de nou­velles formes d’animation.

Table des matières