Sous la direction de Olivier Asselin et Isabelle Raynauld

Le récit lan­ga­gier, oral ou écrit, a long­temps été la forme pri­vi­lé­giée de l’art de racon­ter, bien que le récit visuel ait néan­moins tou­jours occu­pé une place hono­rable. Mais avec les révo­lu­tions indus­trielle et post­in­dus­trielle, le déve­lop­pe­ment de la culture de masse et l’apparition de nou­velles tech­no­lo­gies (ciné­ma, télé­vi­sion, jeu vidéo, réa­li­té vir­tuelle, Inter­net, pla­te­formes mobiles, intel­li­gence arti­fi­cielle…), le récit s’est trans­for­mé : il est deve­nu audio­vi­suel, puis immer­sif, inter­ac­tif et col­la­bo­ra­tif, et enfin trans­mé­dial, mixte, trans­lo­cal et géo­lo­ca­li­sé. Dans ce mou­ve­ment, la scé­na­ri­sa­tion – enten­due ici au sens large comme le pro­ces­sus de concep­tion et de desi­gn, de pré­vi­sua­li­sa­tion et de pré­pa­ra­tion – a été, elle aus­si, trans­for­mée. Au-delà du scé­na­rio écrit, d’autres docu­ments moins tex­tuels et plus visuels sont appa­rus  : des images, fixes ou ani­mées, bidi­men­sion­nelles ou tri­di­men­sion­nelles, des plans et des cartes, des arbo­res­cences, etc. C’est sur ces formes et outils non tex­tuels de pré­vi­sua­li­sa­tion que ce pen­che­ra ce livre.