Deux journées d’étude réussies sur l’accessibilité médiatique et culturelle

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Le par­te­na­riat cinEXmedia a coor­ga­ni­sé deux jour­nées d’étude qui ont per­mis à des dizaines de chercheur·euses de réflé­chir ensemble aux meilleures pra­tiques en matière d’accessibilité dans dif­fé­rents domaines artistiques.

Caro­line Mar­tin, coor­ga­ni­sa­trice des jour­nées d'études | Pho­to : Labo­ra­toire Ciné­Mé­dias, cour­toi­sie de Caro­line Martin

Tan­dis que la tech­no­lo­gie, notam­ment l’intelligence arti­fi­cielle, nous per­met mieux que jamais d’offrir des ser­vices liés à l’accessibilité aux médias tels que le sous-titrage et l’audiodescription, son évo­lu­tion rapide pose tout de même des défis de taille à celles et ceux qui doivent s’en ser­vir. C’est pour­quoi le par­te­na­riat cinEXmedia a coor­ga­ni­sé, les 15 et 16 avril der­nier au Car­re­four des arts et des sciences de l’Université de Mont­réal, deux jour­nées d’étude inti­tu­lées « Inno­ver en acces­si­bi­li­té média­tique et cultu­relle : édu­ca­tion, recherche et ser­vices ». L’événement a per­mis à des dizaines de chercheur·euses de réflé­chir ensemble aux meilleures pra­tiques en matière d’accessibilité dans dif­fé­rents domaines artistiques.

Les jour­nées d’étude étaient orga­ni­sées par un comi­té scien­ti­fique com­po­sé de San­tia­go Hidal­go, direc­teur exé­cu­tif du Labo­ra­toire Ciné­Mé­dias, de Caro­line Mar­tin, cher­cheuse post­doc­to­rale, et de Lisa Méli­nand, doc­to­rante et auxi­liaire de recherche au laboratoire.

« Déco­lo­nia­li­té et accessibilité »

Le pre­mier jour se concen­trait davan­tage sur la créa­tion artis­tique et les études ciné­ma­to­gra­phiques, tan­dis que le deuxième avait pour thème Inno­ver en acces­si­bi­li­té par la recherche et la col­la­bo­ra­tion. Ber­nard Per­ron, le direc­teur du Dépar­te­ment d’histoire de l’art, de ciné­ma et des médias audio­vi­suels de l’Université de Mont­réal, a jus­te­ment insis­té sur l’importance de « tra­vailler confor­mé­ment à la vision du plan EDI (Équi­té, diver­si­té, inclu­sion) de l’Université, qui pro­meut aus­si les notions de déco­lo­nia­li­té et d’accessibilité ».

En ouver­ture de l’événement, Caro­line Mar­tin a remer­cié sa col­lègue Lisa Méli­nand : « Elle nous a beau­coup aidés à trou­ver des moyens pour rendre nos évè­ne­ments les plus acces­sibles pos­sibles. On a encore du che­min à faire, mais je crois qu’on est sur la bonne voie ». La deuxième jour­née était d’ailleurs entiè­re­ment acces­sible en langue des signes qué­bé­coise, alors que les confé­rences et les ate­liers étaient aus­si retrans­mis sur Teams avec du sous-titrage automatisé.

Les dif­fé­rents panels étaient sépa­rés par de courtes pauses, et chaque jour­née se ter­mi­nait par un cock­tail, afin de faci­li­ter les échanges et le réseau­tage. Il était éga­le­ment pos­sible, grâce à Audi­tion Qué­bec, d’effectuer un « dépis­tage audi­tif » ain­si qu’une simu­la­tion de perte auditive.

Besoins en éducation

« L’idée d’une jour­née en édu­ca­tion ciné­ma­to­gra­phique ger­mait depuis long­temps dans mon esprit. C’est un besoin qui avait été évo­qué pen­dant ma recherche doc­to­rale, ain­si que pen­dant mon tra­vail avec l’organisme L’OEIL CINÉMA,ici au Qué­bec, a expli­qué Caro­line Mar­tin. Les enseignant·es qui font du ciné­ma, que ce soit au pri­maire, au secon­daire ou au cégep, disent régu­liè­re­ment qu’elles et ils ont du mal à trou­ver de la for­ma­tion en conti­nu. On vou­lait y remé­dier à notre manière. »

Plu­sieurs ate­liers com­por­taient d’ailleurs des acti­vi­tés qui sont habi­tuel­le­ment dédiées à de jeunes élèves dans les écoles. Flo­riane Bar­di­ni, char­gée de cours à l’Université de Vic, en Espagne, a inau­gu­ré le cycle d’ateliers avec une pré­sen­ta­tion qu’elle pro­pose géné­ra­le­ment à des élèves du secon­daire sur la pra­tique de l’audiodescription fil­mique. Son tra­vail vise à « per­mettre une socié­té plus inclu­sive, a-t-elle dit. La prise de conscience, l’ouverture à une socié­té plu­rielle ain­si que l’intégration des mino­ri­tés sen­so­rielles est si impor­tante, mais trop sou­vent négligée. »

Le reste de la pro­gram­ma­tion des jour­nées d’étude « Inno­ver en acces­si­bi­li­té média­tique et cultu­relle : édu­ca­tion, recherche et ser­vices » est désor­mais dis­po­nible en ligne ici.